"They are lyrical inventions, technical, almost mathematical combinations and, at the same time, the sensitive symbol of Nature, of that great vague Nature, which wastes pollen and suddenly produces the flight of a thousand butterflies and which we never know if it is the blind chain of cause and effect or the timid development, ceaselessly delayed, disturbed, crossed over, of an Idea”. In these words Jean-Paul Sartre describes Alexander Calder’s mobiles and thus evokes pieces such as Stabile Mobile.
The artist transformed the industrial materials he used into soft forms, evocative of nature and the universe, to which he paid tribute. Nature is indeed a recurring theme in his work. He took care to surround his studio in Roxbury, Connecticut with an oasis of flora and fauna for inspiration, while allowing his mobiles to twirl in the breeze. However, Calder refrained from any direct representation of nature. He preferred to imbue his work with a sense of spontaneity and natural dynamism. With his instinctive approach, he reduced sculpture to simple lines and asymmetrical shapes, all in elementary colors. He played on the fragile balance between colors - red, black and white -, shapes and movement, to create a unique harmony. He reimagined the very notion of sculpture with an object which, far from being static, seems free in movement. The very essence of Calder’s inimitable style shines through this mobile. The spectator's gaze is immediately captured by the intrinsic fragility of the piece and the dancing spectacle that unfurls.
“Why must art be static?... You look at an abstraction, sculptured or painted, an entirely exciting arrangement of planes, spheres, nuclei, entirely without meaning. It would be perfect but it is always still. The next step in sculpture is motion.”
(Alexander Calder, quoted in Howard Greenfield, The essential Alexander Calder , New York, 2003, p. 67)
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« Ils sont à la fois des inventions lyriques, des combinaisons techniques, presque mathématiques et, à la fois, le symbole sensible de la Nature, de cette grande Nature vague, qui gaspille le pollen et produit brusquement l’envol de mille papillons et dont on ne sait jamais si elle est l’enchaînement aveugle des causes et des effets ou le développement timide, sans cesse retardé, dérangé, traversé, d’une Idée ». C’est en ces termes que Jean-Paul Sartre évoque les mobiles d’Alexander Calder et résume le travail entrepris par l’artiste dans une œuvre comme Stabile Mobile .
L’artiste transforme les matériaux industriels utilisés en des formes douces, évocations de la nature et de l’univers, auxquelles il rend ainsi hommage. La nature en effet est un thème récurrent de son œuvre. Il avait d’ailleurs pris soin d’entourer son atelier de Roxbury dans le Connecticut d’une oasis de flore et de faune pour y puiser son inspiration, tout en permettant à ses mobiles de virevolter au gré de la brise. Pour autant, Calder se garde de toute représentation directe de la nature. Il préfère imprégner son œuvre d’un sentiment de spontanéité et de dynamisme naturel. Avec son approche instinctive, il réduit la sculpture à des lignes simples et à des formes asymétriques, le tout dans des couleurs élémentaires. Il joue sur l’équilibre fragile entre les couleurs - rouge, noir et blanc -, les formes et le mouvement, à l’origine d’une harmonie unique. Il réimagine la notion même de sculpture avec un objet qui, loin d’être statique, semble libre dans son mouvement. L’essence même du style inimitable de Calder transparait parfaitement dans ce mobile. Le regard du spectateur est immédiatement capté par la fragilité intrinsèque de la pièce et le spectacle dansant ainsi créé.
"Pourquoi l'art doit-il être statique ? … Vous regardez une abstraction, en sculpture ou en peinture, un arrangement de plans, sphères, noyaux, dénués de signification. Il serait parfait mais il est toujours immobile. La prochaine étape dans la sculpture, c'est le mouvement."
Alexander Calder, cité dans Howard Greenfield, The essential Alexander Calder , New York, 2003, p. 67)